Déperdition thermique : quelles causes, quelles solutions ?

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Il fait froid chez vous malgré le chauffage élevé ? Vos factures d’énergie flambent alors que votre confort plonge ? Votre logement subit peut-être des déperditions thermiques. Comment améliorer votre confort de vie tout en réduisant les coûts d’énergie ? Découvrez toutes les solutions pour lutter contre la déperdition thermique de votre logement.

Points clés
 1. Les déperditions thermiques réduisent le confort et augmentent les coûts

Une isolation insuffisante entraîne une perte de chaleur, une hausse du coût d'énergie et un confort de vie diminué.

 2. Identifier les fuites entre l'intérieur et l'extérieur est la première étape vers la meilleure isolation d’une maison

Faire appel à un professionnel qui utilise des méthodes comme la thermographie infrarouge et le test de la porte soufflante permet de localiser les pertes de chaleur.

 3. L'isolation améliore l'efficacité énergétique et la valeur de votre maison

Investir dans l'isolation des combles, le remplacement des fenêtres, et d'autres mesures réduit les pertes énergétiques et peut augmenter la valeur immobilière de votre bien.

Déperdition thermique : définition

La déperdition thermique, c'est l'évasion silencieuse de la chaleur de votre maison vers l'extérieur.

Cette déperdition thermique survient quand l'isolation du logement est mauvaise et que son air n'est pas suffisamment renouvelé.

Dans ce cas, votre habitation laisse sortir la chaleur par les murs, la toiture et/ou toutes les ouvertures comme vos portes, fenêtres, fenêtres de toit, etc.

Réduire les déperditions thermiques diminue vos dépenses en énergie et permet à votre logement de gagner en efficacité énergétique sur le long terme.

Quelles sont les causes principales de déperdition thermique ?

Chaque maison a sa propre empreinte thermique, avec des points de perte de chaleur qui dépendent de 7 facteurs principaux :

  1. Âge et type de construction : les normes modernes d'isolation ne sont souvent pas appliquées dans les bâtiments anciens, ce qui augmente le risque de déperdition thermique.
  2. Qualité de l'isolation : cause principale des déperditions thermiques, une isolation sommaire, dégradée ou inadéquate peut mener à une perte de chaleur importante.
  3. Matériaux de construction : certains matériaux peuvent faciliter la fuite de chaleur (isolants de faible qualité, simple vitrage, matériaux poreux…).
  4. État des fenêtres et des portes : les ouvertures anciennes ou mal isolées sont un point critique de déperdition thermique.
  5. Gestion de la ventilation : une mauvaise ventilation peut entraîner une perte d'air chaud.
  6. Orientation et exposition : l'emplacement du bâtiment influence sa capacité à conserver la chaleur. L'exposition aux éléments climatiques peut affecter la manière dont la chaleur est conservée ou perdue, suivant une tendance variable selon la saison et l'heure de la journée.
  7. Modifications et ajouts : les rénovations peuvent introduire de nouveaux ponts thermiques si l'isolation n'est pas correctement prise en compte.
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Les bâtiments anciens sont plus exposés au risque de déperdition thermique.

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Quelles sont les zones critiques de déperditions thermiques ?

Selon l’ADEME1, la majorité de la chaleur de votre intérieur s’échappe par une ou plusieurs de ces 5 zones :

  1. La toiture : près de 30 % de la chaleur peut s'échapper par le toit, dû à sa grande surface et son exposition aux éléments.
  2. Murs : environ 20 % de la perte d'énergie peut survenir à travers les murs. Exposition aux éléments, isolation insuffisante, ponts thermiques, matériaux conducteurs ou infiltrations d’air sont les causes principales des fuites thermiques des murs.
  3. Les fuites d’air et le renouvellement de l’air : responsables de 20 % de perte de chaleur, les fuites d’air peuvent être nombreuses et souvent négligées : inspecter les cheminées, hottes, serrures, gaines électriques, ou les menuiseries mal ajustées ou dégradées…
  4. Vitrages : les fenêtres mal isolées peuvent être responsables de jusqu'à 15 % des pertes thermiques. C’est notamment le cas pour des fenêtres anciennes ou endommagées.
  5. Le plancher bas : il peut laisser fuiter environ 10% de la chaleur de votre intérieur. Les maisons anciennes sont les plus touchées par une déperdition thermique par le sol, car le plancher bas y est souvent peu isolé ou souffre de l’absence d’un vide sanitaire.

Comment détecter les pertes de chaleur chez vous ?

3 techniques simples pour repérer les fuites de chaleur vous-même

Pour repérer où votre maison perd de la chaleur, commencez par inspecter et sentir les espaces chez vous.

  1. Des fuites d'air, des courants d'air froids, des zones froides près des ouvertures, de la condensation sur les fenêtres, voire de la moisissure, peuvent souvent être détectés par simple observation ou toucher.
  2. Une différence de température entre les murs et le milieu de la pièce indique généralement une isolation insuffisante (écart de 2 à 3°C). Vous pouvez sentir un point froid ou utiliser un thermomètre pour mesurer précisément.
  3. Un chauffage qui tourne sans arrêt sans que la pièce atteigne la température souhaitée signale une déperdition de chaleur. Normalement, le chauffage devrait s'éteindre une fois la température désirée atteinte.
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La condensation sur les fenêtres indique un point de perte de chaleur.

Où regarder pour identifier les ponts thermiques ?

Lors de votre inspection, vérifiez particulièrement ces endroits où les ponts thermiques sont les plus courants :

  • Jonction mur-toiture : l'isolation peut être discontinuée aux jonctions et permettre à la chaleur de s'échapper.
  • Autour des ouvertures : vérifiez le montant de chaque fenêtre et les cadres des portes, surtout ceux en métal ou mal isolés qui peuvent laisser passer le froid.
  • Balcons et éléments saillants : connectés directement à la structure, ils peuvent conduire le froid à l'intérieur.
  • Planchers exposés : adjacents à des espaces non chauffés, ils peuvent perdre de la chaleur.
  • Murs de refend et coins des bâtiments : ces zones peuvent avoir une isolation réduite qui facilite la déperdition thermique.

L'audit énergétique : comprendre et réduire les déperditions thermiques de votre maison

Réaliser un audit énergétique complet permet de quantifier avec précision les déperditions de chaleur de votre logement. Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), par exemple, classe les logements de coefficient A (très efficace) à coefficient G (peu efficace).

Dans ce cas, un professionnel évalue l'efficacité énergétique de votre maison, à l’aide d’outils spécifiques

  1. Test de la porte soufflante (ou infiltrométrie) : ce test aide à mesurer les fuites d'air dans les maisons. Il est souvent utilisé pour planifier des travaux de rénovation qui visent à améliorer l'isolation et l'étanchéité à l'air.
  2. Thermographie infrarouge : cette technique permet de localiser les zones de fuite thermique grâce à une caméra à infrarouge. Largement employée lors des bilans thermiques, la thermographie infrarouge aide à identifier précisément les zones de faiblesse dans l'isolation. Elle permet aussi de cibler les travaux de rénovation pour une meilleure performance thermique.
  3. Caméra endoscopique : la caméra endoscopique permet de détecter les pertes de chaleur dans les zones difficiles d'accès. Elle complète les bilans thermiques en offrant une visualisation des défauts d'isolation et des fuites d'air cachées dans les structures internes du bâtiment, comme les cavités murales ou les espaces sous les toits.

Calculer les déperditions thermiques pour une rénovation énergétique efficace

Chaque élément de votre maison a sa place dans le calcul des déperditions thermiques, de la toiture aux chauffe-eaux.

Calculer les déperditions thermiques est une étape critique lors de toute rénovation énergétique. Elle permet d'identifier la quantité de chaleur perdue et d'ajuster la puissance de chauffe nécessaire.

Exemple de calcul (avec la méthode des GV)

Pour un bâtiment peu isolé (GV = 2 W/m³.C) de 260 m³, les déperditions de chaleur s'élèvent à 260 m³ x 2 W/m³.°C = 520 W/°C.

Avec une température intérieure souhaitée de 20 °C, voici la puissance de chauffage nécessaire pour compenser les déperditions thermiques à Lille, Lyon, Nice et Paris (sur base de températures extrêmes pour s’assurer que le système assure le chauffage en cas d’épisode extrêmement froid) :

Ville Température de base (°c) Puissance de chauffage nécessaire (kilowatts)
Lille -9 environ 15,1 kw
Lyon -10 environ 15,6 kw
Nice -2 environ 11,4 kw
Paris -7 environ 14 kw

Calcul détaillé pour plus de précision

Bien sûr, une approche plus détaillée nécessite l'utilisation de logiciels spécifiques et prend en compte la performance thermique des menuiseries, le type de ventilation, et un relevé précis du niveau d'isolation.

Ce type d’approche permet une estimation fiable des besoins en puissance de chauffe par poste (murs, toitures, planchers, menuiseries).

Majoration de la puissance de chauffage

Pour couvrir les besoins de relance après une baisse de température, un coefficient de majoration de 20 % peut être utilisé pour garantir une capacité de chauffage suffisante même dans les conditions les plus froides (selon la norme NF EN 12831 ).

3 raisons d'isoler votre maison : confort, environnement et valeur immobilière

Investir dans des solutions d'isolation modernes devient une tendance croissante parmi les propriétaires, notamment pour les 3 raisons suivantes :

  • Raison n°1 – amélioration du confort et réduction du coût énergétique : une isolation efficace réduit la dépendance aux systèmes de chauffage et climatisation, stabilisant la température intérieure tout en diminuant les coûts énergétiques.
  • Raison n°2 – contribution à la protection de l'environnement : isoler votre maison réduit la consommation énergétique les différentes parties de votre habitation et les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
  • Raison n°3 – valorisation de votre propriété : les acheteurs sont de plus en plus sensibles à la performance énergétique des biens immobiliers et sont prêts à investir davantage dans une maison économique en matière de coûts énergétiques.
  • Bonus – santé et qualité de l'air améliorées : l'isolation limite les infiltrations d'air extérieur et réduit l'entrée de polluants et d'allergènes. Un bénéfice à considérer pour les personnes allergiques ou souffrant de problème respiratoire.
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Investir dans des solutions d'isolation modernes a plusieurs avantages, notamment l’amélioration du confort, de la santé et de la qualité de l’air.

Quels travaux pour stopper une déperdition de chaleur ?

Les problèmes de déperdition de chaleur peuvent être résolus avec des solutions d'isolation et de ventilation adaptées.

Une fois les fuites thermiques identifiées, plusieurs solutions s'offrent à vous pour améliorer l'isolation de votre logement et réduire votre facture d'énergie :

  • Isolation des combles : souvent les premières sources de déperdition de chaleur, isoler les combles peut réduire les pertes.
  • Remplacement des fenêtres : optez pour des fenêtres à double ou triple vitrage pour une meilleure isolation thermique.
  • Isolation des murs et des équipements : l'isolation par l'intérieur ou par l'extérieur peut améliorer le confort de votre maison. Optimiser l'isolation autour des chauffe-eaux ou du lave-vaisselle peut aussi contribuer à réduire les pertes d'énergie.
  • Installation de systèmes de ventilation performants : une bonne VMC permet de renouveler l'air sans perdre de chaleur.
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Entre autres, l'isolation des murs permet d'améliorer l'isolation de votre logement.

Quels matériaux pour éviter les déperditions thermiques ?

Choisir les bons matériaux est déterminant pour une isolation efficace :

Bon à savoir : les fenêtres de toit VELUX incluent une lame isolante de gaz Argon de 15 mm qui supprime le phénomène de paroi froide pour une sensation plus agréable à l’intérieur. Elles disposent aussi de vitrage à contrôle solaire qui arrête 77 % de la chaleur, soit 41 % de plus qu’une fenêtre ancienne génération.

Transformez votre espace avec les fenêtres de toit, verrières et puits de lumière VELUX !

Quelles aides à la rénovation pour l'isolation et la ventilation ?

Des aides financières sont disponibles pour vous soutenir dans vos travaux d'isolation et lutter contre les passoires thermiques.

Citons, par exemple :

  • La TVA réduite à 5,5 % ou à 10 % : certains travaux de rénovation énergétique sont éligibles à un taux de TVA réduit. Dans ce cas, l’artisan applique lui-même la remise de TVA sur la facture.

    Bon à savoir : le changement de fenêtres est éligible à la TVA réduite. Pour savoir comment en bénéficier, lisez nos articles :

  • MaPrimeRénov' : accessible sous conditions de ressources, cette prime gouvernementale encourage les travaux de rénovation énergétique en général, incluant le renouvellement des équipements (type chaudière ou chauffe-eau), un audit énergétique (hors bilans thermiques obligatoires), et les travaux d'isolation. MaPrimeRénov’ peut vous aider à financer les travaux d’isolation suivants :

    • Isolation thermique des murs par l’extérieur (surface de murs limitée à 100 m2),
    • Isolation thermique des murs par l’intérieur,
    • Isolation thermique des rampants de toiture ou des plafonds de combles,
    • Isolation thermique des toitures terrasses,
    • Isolation thermique des parois vitrées (fenêtres et portes-fenêtres) en remplacement de simple vitrage,
    • Protection des parois vitrées ou opaques contre le rayonnement solaire (uniquement pour l’Outre-mer).
  • Éco-prêt à taux zéro : un prêt sans intérêts pour financer vos travaux d'isolation.

Pour tout savoir sur les aides financières à votre disposition pour rénover votre maison, vous pouvez lire notre dossier spécial : Des aides financières pour rénover sa maison.

Maintenance et prévention : 3 conseils pour un confort thermique optimal

Pour assurer la durabilité de votre isolation et continuer à économiser de l'énergie, suivez ces 3 conseils de maintenance :

Vous vous lancez dans la rénovation de votre maison ? En savoir plus

Conseil n°1 : vérifiez régulièrement l'état de votre isolation

Au fil du temps, les matériaux isolants peuvent se tasser, perdre de leur volume ou devenir humides, ce qui diminue leur capacité à retenir la chaleur.

Que faire ?

Inspectez périodiquement votre isolation, en particulier dans les combles, les murs, et les sols, pour détecter tout signe de détérioration ou de déplacement.

Si des dégradations sont observées, il serait une bonne chose de réajuster ou de remplacer certains segments pour restaurer l'efficacité de l'isolation.

Conseil n°2 : contrôlez les systèmes de ventilation

Des systèmes de ventilation défaillants ou mal ajustés peuvent entraîner une surconsommation d'énergie en évacuant trop d'air chaud ou en ne renouvelant pas suffisamment l'air intérieur.

Que faire ?

Assurez-vous que les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) sont bien entretenus, que les filtres sont régulièrement nettoyés ou remplacés, et que les bouches d'aération ne sont ni obstruées ni fermées.

Un contrôle annuel par un professionnel peut aider à diagnostiquer et corriger un éventuel problème de ventilation.

Conseil n°3 : scellez les fuites d'air

Les fuites d'air à travers les fenêtres, les portes, les joints, ou d'autres interstices peuvent augmenter votre consommation énergétique.

Que faire ?

Pour identifier les fuites d’air, soyez attentif aux courants d'air, à la condensation ou aux variations de température près des ouvertures.

L'utilisation de mastics, de bandes d'étanchéité, ou de calfeutrage spécifique peut colmater ces fuites et renforcer l'isolation de votre maison.

Pour des résultats optimaux, examinez les joints des fenêtres et des portes au moins une fois par an et après chaque saison de grands vents ou de fortes pluies, qui peuvent accélérer l'usure de ces protections.

Auteur

L'équipe éditoriale VELUX

Publié

avr. 12, 2024

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Sources

  1. ADEME - Agence de la transition écologique

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